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Il fait renaître une marque de motocyclettes fondée en 1904

À 36 ans, Paul Merz relance Motosacoche et construit des vélos électriques Swiss made, entre artisanat et mobilité douce. Pour lancer son entreprise, il commence par une série limitée à 100 pièces.

Né à Meyrin, c’est par hasard qu’il découvre Motosacoche. «Dans un musée français, je suis tombé sur cette motocyclette genevoise, ma curiosité a tout de suite été piquée au vif.» Il se lance alors à la découverte de ce nom, fondé au début du XXe siècle par les frères Dufaux. Pris de passion, il ira jusqu’à faire publier «Motosacoche: l’histoire de la légendaire moto suisse», écrit par Sandra Ansanay-Alex, déjà vendu à un millier d’exemplaires. La marque ayant arrêté sa production de motos dans les années 1950, elle était dans le domaine public lorsque Paul Merz décide de la relancer.

Sans formation, ayant arrêté ses études à 18 ans, l’entrepreneur a déjà une belle carrière. Jusqu’à ses 24 ans, il travaille dans la vente, du marché de l’art aux machines à café. Ensuite, il découvre le développement web, qui l’amènera à lancer MAJ Digital, une agence spécialisée dans la création d’applications web et mobiles. C’est à 35 ans qu’il se lance dans l’aventure Motosacoche. Face à un marché de la mobilité en pleine transformation et à l’émergence du vélo électrique, il voit alors en cette marque le bon nom pour porter une innovation. «J’ai une Motosacoche de 1904 qui roule toujours très bien, mon but c’est de produire des vélos avec la même durabilité. La Porsche du vélo électrique!»

Paul Merz embauche alors une petite équipe pour mettre au point un premier prototype. Il lève 1,2 million de francs – auprès de family office et avec une part d’autofinancement. Ces vélos sont chers (14’890 fr.), mais proposent une grande qualité tant technique qu’esthétique. «Nous sommes les seuls avec des moteurs et des batteries fabriqués en Suisse, ce qui nous permet de les réparer nous-mêmes. Nous avons de hautes exigences, nous partageons même des artisans avec Hermès ou Vuitton!» Le vélo est le seul à offrir des sacoches en dur, sécurisées et étanches, comme une moto. Pour le moment, 25 des 100 exemplaires de cette série limitée ont déjà été vendus, alors que les premiers sortent à peine d’usine. «Dès mars 2023, nous livrerons les premiers vélos.» Pour le futur, Paul Merz prévoit la création d’autres modèles, et pour 2027, il espère pouvoir produire des motos et ainsi revenir aux sources de Motosacoche.

Où le rencontrer

L’Arve: «Le matin, je m’impose régulièrement un plongeon dans ces eaux froides, pour un bain revigorant et quelques brasses.»

Café de la Place: «Un joli petit restaurant simple et chaleureux aux Grottes où je vais souvent pour déjeuner.»

Le centre sportif de la Queue d’Arve: «J’aime beaucoup le sport, et particulièrement l’escalade.»

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Une version de cet article réalisé par Large Network est parue dans la Tribune de Genève.