Avec son site warzoneloadout.games et sa société dédiée, Alexandre Poccard rebondit habilement sur le succès planétaire du jeu vidéo en ligne «Call of Duty: Warzone».
Deux ans après sa sortie en plein confinement, le jeu vidéo en ligne «Call of Duty: Warzone» a passé le cap des 100 millions de joueurs sur la planète, adeptes de l’expérience guerrière et communautaire offerte par ce battle royale – comme on dit dans le milieu. La nouvelle édition prévue pour novembre 2022 promet donc un triomphe, et c’est exactement sur ce succès que table encore Alexandre Poccard, entrepreneur digital de 28 ans. Le Genevois d’adoption a créé le site gratuit warzoneloadout.games en 2021, et sa progression est fulgurante: 40’000 visiteurs par jour et 2,5 millions de vues le mois dernier. C’est dire si cet ancien étudiant d’HEC Lausanne a su trouver le bon créneau dans l’univers du conseil en gaming: simplifier la vie des joueurs non pas d’un point de vue stratégico-militaire, mais en proposant les meilleures loadout, soit la façon d’équiper les armes du jeu.
«Warzone» propose près de 200 armes différentes, et au moins autant d’accessoires: chargeurs, viseurs, silencieux, etc. Sur un AK47, il y a, par exemple, dix emplacements différents à customiser, c’est vite très compliqué», explique Alexandre Poccard. Son site fait donc gagner du temps en proposant pour chaque arme le meilleur set possible, et ça marche. Sur Twitter, ce sont bientôt 100’000 followers, dont une majorité d’Américains, qui attendent la publication quotidienne de l’expert du bout du lac. Si, dans la vraie vie, cet enfant de Chamonix préfère le ski de fond aux armes automatiques, il vante la dimension sociale et communautaire de ce jeu gratuit. «De l’extérieur, beaucoup de gens l’ignorent, mais on joue en équipe, on se parle en vrai. Aujourd’hui, ma communauté de joueurs compte sur moi!»
Fort de ce succès, le jeune entrepreneur garde toutefois la tête sur les épaules. S’il pourrait déjà vivre assez confortablement des revenus de son site, Alexandre Poccard préfère assurer ses arrières en travaillant à temps plein pour une multinationale. Mais, dans quelques mois, sa carrière pourrait prendre un nouveau tournant avec la société qu’il vient de lancer autour du site. «À terme, j’aimerais créer un véritable média dédié au gaming, avec des journalistes spécialisés et, pourquoi pas, m’intéresser à différents jeux.»
Où le rencontrer
Le Restaurant de la plage des Eaux-Vives: «C’est simplement magnifique. J’y vais tous les dimanches avec ma copine.»
Kiosque des Bastions: «Je suis un habitué des brunchs, et celui-ci est très bon.»
Les pistes de Chamonix: «Je reste attaché à cette région et j’essaie de monter skier le plus souvent possible dès le mois de décembre. D’ailleurs, c’est presque encore plus beau en été.»
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Une version de cet article réalisé par Large Network est parue dans la Tribune de Genève.