Darius Farman codirige depuis le début du mois Foraus, un laboratoire d’idées suisse comptant 15 collaborateurs et 110 bénévoles.
Basé à Genève et Zurich, le think tank Foraus s’engage pour une politique étrangère progressiste. Une mission évidente pour Darius Forman, 28 ans, qui vient d’en prendre la codirection. «J’ai été guidé, inconsciemment, par une force qui me vient de ma famille, des immigrés iraniens dispersés dans une demi-douzaine de pays, explique le natif de Lausanne. Le fait d’aller rendre visite à mes proches durant les vacances m’a exposé à une altérité, à une diversité. Je crois que c’est ce qui m’a donné envie de connaître les sciences politiques, l’économie, les relations internationales, et de comprendre comment on peut contribuer à rendre notre monde meilleur, à notre échelle.»
Si le jeune homme est fraîchement arrivé à ce poste, il n’est ni un bleu de la politique étrangère, ni du Foraus. Cela fait six ans qu’il y est impliqué bénévolement au sein de l’association, en tant qu’éditeur du blog, responsable du programme thématique sur l’Europe, et comme vice-président. «Notre organisation offre la possibilité à ses membres de grandir et d’évoluer au sein d’une communauté.» Auparavant, il a obtenu un bachelor en relations internationales à Genève, puis deux masters, l’un à l’École polytechnique fédérale de Zurich et l’autre au Collège d’Europe à Bruges.
Darius Farman partage avec l’Alémanique Lukas Hupfer la responsabilité de l’association, qui compte 15 collaborateurs, 110 bénévoles et un budget avoisinant 1,5 million de francs. Le Romand mettra l’accent sur la Genève internationale. «Nous souhaitons renforcer notre présence ici avec deux projets phares. Le Think Tank Hub crée une interface entre les fournisseurs de solutions que sont les think tanks et les décideurs présents dans les ONG et organisations internationales basées à Genève.»
Le Open Think Tank Network constitue le second grand projet. «Des think tanks avec une approche similaire à la nôtre, mettant en avant les idées de jeunes ou de personnes en dehors du cercle parfois fermé de la diplomatie ou des instances officielles, existent dans plusieurs villes du monde. Nous faisons rencontrer nos bénévoles et réfléchissons ensemble aux grands défis globaux, sur le climat ou les migrations par exemple.» Depuis ses débuts en 2009, Foraus cultive un regard neuf, tantôt insolent et naïf, tantôt expert et pointu. Un peu à l’image de son nouveau codirecteur.
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Une version de cet article réalisé par Large Network est parue dans la Tribune de Genève.