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Ils désirent que les jeunes s’engagent à l’international

Eva Luvisotto et Thibault Fehlmann ont créé Geneva Youth Call, un projet rassembleur pour trouver des idées et améliorer le monde. Rendez-vous cet été au Palais des Nations.

Certains jeunes semblent avoir un sens inné pour faire bouger les lignes. C’est le cas d’Eva Luvisotto et de Thibault Fehlmann, étudiants au Global Studies Institute (GSI) de l’Université de Genève. Deux enthousiastes qui ont la fibre politique depuis l’adolescence; la première multipliant les voyages humanitaires et le deuxième très sensible aux guerres civiles en Afrique, ayant suivi, petit, les péripéties de son père voyageur.

Répondant à un appel pour les 75 ans de l’Organisation des Nations Unies, ils ont lancé Geneva Youth Call avec un groupe d’étudiants. Cette initiative vise à unir les jeunes du monde entier sur une plateforme, avec des idées pour résoudre des problèmes à l’échelle internationale.

«La jeunesse ne peut pas se contenter d’apparaître occasionnellement. Il faut qu’elle ait une place en continu pour mener des actions sur le terrain», explique Eva, 23 ans. Et Thibault Fehlmann, le même âge, d’ajouter: «C’est un défi qu’on lance à l’ONU, pour mettre en lumière tous ces blocages étatiques, cette lenteur. On veut dépasser la logique du droit de veto et des alliances du Conseil de sécurité, qui fait d’ailleurs débat aujourd’hui.»

Utopique? La démarche se veut en tout cas concrète. Sur leur site, actif depuis huit jours, chacun peut exposer un problème ou une solution dans une des neuf catégories, comme la santé ou le respect des droits humains. Parmi les propositions déjà déposées, une application de crowdfunding regroupant 200 pays autour de problèmes écologiques.

Composée d’une dizaine d’étudiants, bénéficiant du soutien financier de l’UNIGE, l’équipe mettra en réseau divers organismes à travers le monde pour mener à bien les projets. Un des buts étant l’écriture d’une charte qui sera présentée à la première Assemblée internationale de la jeunesse, au Palais des Nations, l’été prochain. «On sait aujourd’hui que la tranche des 18-25 ans vote jusqu’à trois fois moins que les 70-80 ans. Cela peut changer si la jeunesse donne une nouvelle impulsion. L’ONU a réagi positivement à l’idée que l’assemblée de cet été se déroule dans ses locaux, et à terme, il faudra aussi interagir avec des experts onusiens», souligne Eva Luvisotto.

Une chance, la Fondation Kofi Annan les a déjà contactés.

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Une version de cet article réalisé par Large Network est parue dans la Tribune de Genève.