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Une journaliste internationale au cœur de la capitale olympique

Coralie Febvre s’est installée à Lausanne pour l’Agence France Presse afin de couvrir l’actualité sportive. Elle livre ses premières impressions.

«Lausanne Capitale Olympique» s’affiche en lettres lumineuses sur le bâtiment central de la gare, sous les fameux cinq anneaux. Ce titre, attribué en 1994, fait la fierté de 70% des résidents suisses, selon une étude publiée en 2013. Il n’est pas usurpé, puisque le secteur du sport international est devenu un trait caractéristique de la capitale vaudoise, où il génère pas moins de 2 150 emplois.

Lausanne est d’ailleurs la ville qui compte le plus de sièges d’organisations et de fédérations sportives internationales du monde (notamment les faîtières de gymnastique, d’escrime, de billard ainsi que le Comité international des sports des sourds), qui toutes profitent de la synergie sportive. En plus de conditions d’accueil favorables, la ville leur propose des infrastructures de qualité, telles que la Maison du sport international, inaugurée en 2006. Cette institution renforce encore, aux côtés du Musée Olympique et du nouveau siège du Comité international olympique, le statut de capitale sportive. Une trentaine d’organismes occupent ses locaux, tout comme des entreprises actives dans un domaine en lien avec le sport, telle l’Agence France Presse (AFP), où travaille la journaliste française Coralie Febvre.

En quoi consiste votre activité au sein de la Maison du sport international ?

Coralie Febvre: Je rédige des articles, principalement en français, pour des médias internationaux sur les questions liées au sport international. Cela peut aussi bien être des interviews que des portraits ou encore la transmission de résultats, mais aussi des récits d’audience, comme le récent procès FIFA. C’est un domaine particulièrement intéressant puisqu’il est transversal. Il touche à la fois à des enjeux économiques, juridiques, politiques ou diplomatiques. C’est passionnant pour moi qui aime le sport.

Est-il difficile de se faire une place, en tant que femme, dans un milieu plutôt masculin ?

Il est certain que je ne suis pas passée inaperçue dans la salle de presse d’un stade, mais je n’ai jamais été mal accueillie, au contraire. Dans mon précédent poste, à Berlin, où je m’occupais de politique et d’économie, mes confrères étaient déjà majoritairement des hommes. J’y suis donc habituée et ce n’est pas un obstacle.

Pourquoi avoir choisi la ville de Lausanne comme lieu de travail ?

La mobilité qu’implique mon poste à l’AFP est toujours limitée dans le temps. Après cinq ans à Lyon, puis six à Berlin, j’ai dû postuler pour un nouveau poste. Je désirais travailler en tant que correspondante sportive. Lausanne était déjà idéale pour couvrir ce domaine, mais quand j’ai cherché à me faire une idée de la région en naviguant sur Google Earth, en plein confinement, j’ai été fascinée par sa photogénie.

Quelle était votre image de Lausanne ?

Je connaissais très peu la Suisse et encore moins Lausanne. La ville était pour moi liée à des souvenirs olympiques. Les Jeux Olympiques me passionnent depuis l’enfance et je me réjouis d’aller les couvrir à Tokyo, à Pékin, puis à Paris. Au quotidien, il est difficile d’imaginer mieux que cette ville comme cadre de vie pour moi qui suis une adepte de la montagne et de la voile.

Qu’est-ce qui vous a étonnée depuis votre arrivée dans la capitale vaudoise ?

Lausanne a une lumière tout à fait extraordinaire. Il m’arrive encore parfois de dessiner et peindre dans mon temps libre, et je trouve la transparence et la mobilité du ciel particulièrement remarquables. Le matin, les montagnes apparaissent de façon translucide, c’est un terrain de jeu incroyable pour l’aquarelle.

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Une version de cet article réalisé par Large Network est parue dans The Lausanner (no6).