- Largeur.com - https://largeur.com -

Il vise un tour du monde à la voile en 80 jours

Pour Alan Roura, «Le Vendée Globe c’est le rêve ultime, la dernière grande aventure». À 27 ans, le jeune skipper genevois se prépare au départ prévu le 8 novembre, en Vendée, pour cette légendaire course en solitaire, sans escale et sans assistance. L’objectif: faire le tour du monde en 80 jours, à la manière du héros de Jules Verne. C’est-à-dire 25 jours en moins que lors de sa première participation, en 2016, où il s’est démarqué comme le plus jeune navigateur de la compétition. «Le bateau est prêt. Je préfère me donner un objectif en nombre de jours plutôt qu’en termes de place dans le classement.»

Le navigateur né à Onex s’est rapidement habitué aux pontons. Lorsqu’il a 2 ans, ses parents emménagent au Port-Noir: c’est la première famille à habiter sur le lac Léman. Alors qu’il a juste 8 ans, la famille part explorer le monde. Pendant onze ans, le jeune Alan Roura navigue des Caraïbes à la Nouvelle-Zélande et se perfectionne. À l’âge de la majorité, il passe son brevet de Yachtmaster, un certificat reconnu dans le monde entier, qui lui permet d’exercer la voile de façon professionnelle et en mer.

Aujourd’hui, le jeune marin a fait ses preuves. En 2019, il a pulvérisé le record de traversée de l’Atlantique Nord en monocoque et en solitaire: le parcours lui prend 7 jours, 16 heures et 55 minutes. Pour cette nouvelle édition du Vendée Globe, il se présente donc plus expérimenté et son bateau «La Fabrique», du nom de son sponsor, modernisé. Le voilier a notamment été équipé des technologies de foils, un système d’ailerons sous la coque qui permet une surélévation par rapport à la surface de l’eau. «Cet outil est surtout utile pour les tempêtes dans les mers du Sud, mes préférées!»

Cette année, les conditions de la compétition sont néanmoins particulières. Le skipper et ses concurrents n’ont pas pu s’entraîner normalement à cause du confinement. De plus, l’accès au village départ, les Sables-d’Olonne, qui attirait 1,5 millions de personnes en 2016, sera réduit et les navigateurs devront respecter une quarantaine d’une semaine minimum avant le départ. «Ce sera plus facile de se mettre dans sa bulle sans l’agitation habituelle. C’est parfois difficile de partir au milieu de la foule alors que ce sont ensuite des mois seul en mer qui m’attendent.»

_______

Une version de cet article réalisé par Large Network est parue dans la Tribune de Genève.