- Largeur.com - https://largeur.com -

Il met en valeur l’art de la table japonais

Kaito Carasso, fondateur de la boutique de décoration et de design japonais Yugen Lab située à la place De-Grenus à Genève, a réussi à séduire une clientèle jeune tout en valorisant sa culture d’origine.

Inaugurée en décembre dernier, l’arcade imaginée par le Genevois de 33 ans Kaito Carasso a dû fermer ses portes trois mois seulement après l’ouverture. «Heureusement que j’avais le site internet à côté! J’ai augmenté de plus de 60% mes ventes en ligne à cette période, c’est ce qui m’a permis de survivre.» Après cette période de crise, le jeune entrepreneur est heureux du succès de la boutique, notamment auprès des jeunes. «C’est peut-être parce que ce type de produits est inhabituel à Genève.»

En plus de vendre des articles de décoration, Kaito Carasso organise divers événements dans son établissement. «Une boutique doit être dynamique. Ça passe par l’organisation d’événements mais aussi par une présence importante sur les réseaux sociaux. C’est essentiel pour toucher le maximum de personnes.» Il n’hésite pas, par exemple, à collaborer avec des tatoueuses, comme Diana Houl, pour mettre en place des Tattoo Flash Day. «Les artistes proposent des motifs prêts à être tatoués que le public choisit ensuite.»

Kaito Carasso entend mettre en valeur sa culture japonaise. «J’ai effectué toute ma scolarité à Genève, mais j’ai reçu une éducation suisse et japonaise. Il me tenait à cœur de mettre en avant une partie de mes origines. La culture japonaise manque de visibilité à Genève.» Les pièces de céramique traditionnelles sélectionnées pour Yugen Lab sont ainsi directement choisies chez des artisans, au Japon, dans la ville de Toki. L’entrepreneur se rend auprès des fournisseurs avec lesquels il a choisi de travailler deux fois par an.

Après son parcours à l’école de commerce, Kaito Carasso a d’abord travaillé avec son père quelques années avant de se lancer seul comme indépendant. «J’ai toujours rêvé d’avoir mon projet à moi. Yugen Lab signifie la beauté mystérieuse ou le charme subtil en japonais.» Actuellement, avec ses deux employés, l’entrepreneur arrive à couvrir tous les frais liés à la boutique. Pour l’instant, en revanche, son affaire ne lui permet pas encore de tirer de bénéfices. «J’attends la fin de l’année avec impatience, je sais que c’est à cette période que tout se joue.»

_______

Une version de cet article réalisé par LargeNetwork est parue dans la Tribune de Genève.