LATITUDES

Insuffler la culture start-up chez les jeunes

Fondateur de l’association genevoise We Start, Alexis Moeckli propose des cours de découverte du monde de l’entrepreneuriat à des adolescents.

Des couvertures chauffantes pour les sans abri, une application pour optimiser la distribution de repas dans les cantines ou encore un réveille matin motivant à se lever grâce à la voix de sa célébrité préférée… Ce sont quelques idées imaginées par des adolescents dans le cadre de We Start. La structure, fondée par le Genevois Alexis Moeckli, vise à offrir aux plus jeunes des outils qui leur donnent envie de se lancer dans de nouveaux projets.

L’entrepreneuriat, Alexis en a fait sa vocation. Diplômé de la Faculté des hautes études commerciales (HEC) de l’Université de Lausanne, le jeune homme s’est rapidement constitué un réseau et a plongé la tête la première dans l’univers des start-ups. Le déclic survient en 2010, durant l’organisation de l’événement Startup Weekend. Il comprend alors qu’il y a un véritable intérêt pour le développement de projets chez les jeunes. «Mais la plupart avaient peur de se lancer, probablement à cause de leur jeune âge et de leur manque d’expérience. C’est pourtant dommage, car ces profils peuvent apporter un vent frais très intéressant.»

L’idée de We Start est née: créer une structure qui accompagne et soutienne les jeunes inspirés. «Le but n’est pas forcément de former les entrepreneurs de demain, mais plutôt d’aider au développement de projets culturels, environnementaux ou encore sociaux: en bref, être un citoyen actif.»

En premier lieu, l’association intervient dans les classes du degré secondaire à Genève, notamment aux Cycles de la Gradelle et de Bois-Caran. Lors de cours facultatifs proposés sur une durée de trois ou quatre mois, les participants comprennent ce qu’implique la réalisation d’une idée en passant par différentes étapes: la création d’entreprise, l’étude du marché, la recherche de fonds et la production. Alexis est convaincu de l’apprentissage par la pratique. «La théorie représente 10% au maximum! Nous essayons de nous distinguer du cadre scolaire.»

Aujourd’hui, le jeune entrepreneur vise également un public plus large: les jeunes apprentis, certaines écoles privées et même la population migrante. «Notre prochain objectif est d’entrer en contact avec des jeunes en rupture scolaire ou familiale. Dans l’idéal, nous aimerions des ateliers gratuits et ouverts à tous les jeunes, affiliés à une école ou pas.»

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Une version de cet article réalisé par LargeNetwork est parue dans la Tribune de Genève.