- Largeur.com - https://largeur.com -

L’Olympe dans les rues lausannoises

Les Jeux Olympiques de la Jeunesse investissent la capitale vaudoise en ce mois de janvier. Un événement exceptionnel qui s’accompagne d’un festival culturel gratuit.

Saut à ski, hockey sur glace ou encore patinage artistique… Du 9 au 22 janvier prochain, les yeux du monde entier seront rivés sur Lausanne, ville hôte de la troisième édition hivernale des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ). Il s’agit du plus grand événement sportif jamais organisé dans la capitale vaudoise.

«Nous sommes extrêmement heureux de devenir une ville olympique à part entière, souligne Grégoire Junod, syndic de la ville et vice-président du Comité exécutif de Lausanne 2020. Cela implique d’accueillir de jeunes athlètes du monde entier, leur offrir des infrastructures à la hauteur de l’événement, vibrer avec eux, et vivre avec l’ensemble de la population et du public de grands moments autour du sport, et pas seulement.»

Les JOJ visent à promouvoir la pratique sportive, mais aussi les valeurs olympiques que sont l’excellence, l’amitié et le respect. A cet effet, la Ville de Lausanne organise le festival «Lausanne en Jeux!» qui propose plus d’une centaine d’animations et d’événements gratuits. «Le sport et la culture sont deux facteurs d’identité essentiels de Lausanne, rappelle Grégoire Junod. Lausanne en Jeux est un formidable laboratoire pour expérimenter cette rencontre et cultiver sur le long terme ce qu’elle aura semé.»

Au programme: de nombreux spectacles et concerts mais aussi des ateliers d’initiations sportives et culturelles. «Nous avons voulu placer le festival sous le signe de la participation, explique Fabrice Bernard, responsable du volet culturel de la manifestation, en préparation depuis presque deux ans. Une manière pour que chacun puisse se dire «j’y étais!» à l’issue de la fête.» Lausanne se transforme ainsi en terrain de jeu à ciel ouvert via une série de lieux festifs installés au centre-ville. Visite guidée.

Spectacle de rue inédit

Parmi les nombreux événements, Grégoire Junod se réjouit en particulier de découvrir la création BodyCity «une rencontre entre arts et sports urbains». Imaginé par le chorégraphe d’origine belge Nicolas Musin, le spectacle réunit des athlètes ainsi que des jeunes artistes d’associations et d’écoles d’art de la région dans un décor construit sur la Place Centrale. Une rampe géante de 280 m2 y est installée pour l’occasion, un élément sur lequel est projeté un mapping vidéo réalisé par l’École cantonale d’art de Lausanne (ECAL). La partie musicale a, pour sa part, été créée par la Haute Ecole de Musique de Lausanne.

Directeur du D! Club, Thierry Wegmüller se trouvera aux premières loges du spectacle, puisque son établissement se trouve sur la place: «Il s’agit d’une belle initiative pour animer le centre-ville. L’expérience du festival Label Suisse montre que le public lausannois apprécie la culture urbaine.»

Compétition de jeux vidéo

Un autre temps fort des festivités est consacré aux jeux vidéo. Au sein de l’Espace Arlaud, il sera ainsi possible de jouer, de concourir lors de compétions mais aussi de se montrer inventif lors d’ateliers de création. «La région vaudoise se montre très dynamique en matière de développement de jeux vidéo, souligne Fabrice Bernard. Il nous tenait à cœur de montrer qu’ils relèvent aussi d’un ensemble de travail conceptuel: graphisme, musique, game design.»

Un projet salué par Marc Atallah, directeur du musée yverdonnois La Maison d’Ailleurs et du Numerik Games Festival: «Le jeu vidéo est une pratique culturelle qui a plus de quarante ans. Elle compte dans la vie d’une part importante de la population, alors que les médias donnent l’impression qu’il s’agit d’une activité marginale et véhiculent souvent des clichés. Ce type d’événement a le mérite de redonner au jeu vidéo la visibilité qu’il mérite en société.»

Piste de ski au centre-ville

Plus d’une vingtaine d’ateliers sont prévus au total, comprenant notamment l’ensemble des disciplines représentées lors des JOJ: ski alpin, ski de fond et biathlon, mais aussi curling ou luge. «Nous avons voulu amener la montagne au centre-ville, relève Patrice Schaub, en charge de la partie sportive du festival. Ainsi les habitants et visiteurs de la ville qui ne peuvent pas se rendre sur les sites de compétition pourront eux aussi vivre d’intenses moments sportifs.»

De fait, les organisateurs ont prévu une série d’infrastructures inédites à Lausanne. Piste de ski en bas de la rue Pépinet, espace pour le biathlon dans le quartier du Rôtillon ou encore un tremplin pour le saut à ski, importé spécialement depuis la Suède. «Nous avons choisi de travailler avec des équipements synthétiques, précise Patrice Schaub. Cela permet de garantir une expérience satisfaisante durant toute la durée du festival. Par ailleurs, nous comptons aussi amener une touche sympathique à travers des installations lumineuses, des sapins et diverses animations.»

Durant la journée, les ateliers d’initiation sont réservés à l’usage des écoliers de la région. Ce sont près 50’000 jeunes élèves qui vont pouvoir être accueillis durant Lausanne en Jeux, à raison de sessions d’une heure et quart par groupe. Chaque atelier démarre avec un volet pédagogique introduit par des responsables de fédérations internationales, nationales ou clubs sportifs locaux, avant de se poursuivre avec une mise en pratique.

Ne pas oublier son bonnet

Le public pourra pour sa part accéder aux installations sportives de 17h à 20h en semaine, et jusqu’à 21h les vendredis et samedis. Une session nocturne est également agendée pour le jeudi 16 janvier. Tout l’équipement sportif nécessaire est fourni gratuitement. «Nous recommandons tout de même aux gens de venir habillés chaudement, sourit Patrice Schaub. C’est une occasion unique de vivre de bons moments en famille ou entre amis au centre de Lausanne.»

_______

100
Le nombre d’animations gratuites proposées durant le festival «Lausanne en Jeux!»

122
En heures, l’encadrement prévu pour garantir la sécurité et le plaisir du public lors des séances d’initiation.

800
Le nombre de bénévoles qui assurent le bon fonctionnement du festival.

_______

Une version de cet article réalisé par LargeNetwork est parue dans The Lausanner (no4).