«SALE», les boutiques londoniennes cassent les prix. Le guide indispensable de notre correspondante, pour les chasseurs de bonnes affaires.
«Bargains!» Dès la mi-juin, les fashion-victims lancent leur cris de ralliement. A Londres comme à Genève, les soldes commencent avant qu’on s’y attende. Et certaines boutiques de marque font des rabais toute l’année. Kit indispensable pour chasser la bonne affaire: le répertoire de rues «London A to Z», version mini-pocket, tenue légère pour éviter de perdre du temps au déshabillage, carte de crédit et budget pas trop étroit – Londres reste la capitale européenne la plus chère avec Moscou.
Inutile d’imaginer courir tous les bons coups commerciaux dans la même journée, l’approche par quartier est donc la plus payante. Quadrillage futé, en évitant les artères commerciales trop fréquentées (genre Oxford Street ou Regent Street) et les grands magasins surpeuplés à cette période.
Kensington High Street (District ou Circle Line)
Ce quartier de l’ouest offre des succursales de presque toutes les chaînes de vêtements installées au centre (Next, Oasis, Monsoon, Diesel, etc…). Un tout petit peu à l’écart, on a plus de chance de faire de vraies affaires.
Surtout, c’est là que s’est installée la seule antenne européenne du fameux magasin américain Urban Outfitters. Quatre vastes niveaux pour un shopping ultra-trendy: vêtement, livres, CD, gadget, habitat, tout ce qui est dans l’air y est exposé, un peu à la façon Colette à Paris. Plein de trucs qu’on ne se paye qu’au solde. Possible, en fin de journée, de pousser jusqu’à Notting Hill Gate pour fouiller dans les bacs de disques et de vidéos. Tout ce qui se vend est d’occasion. L’autre jour, l’ensemble des épisodes de «Star Trek» était en vente pour environ 4 livres, soit 12 francs suisses.
Covent Garden (Piccadilly line)
Visez Floral Street, pas loin des anciennes halles marchandes. C’est là que ce sont installés Paul Smith, Joseph, Diesel Style Lab. Pas sûr d’y parvenir, parce qu’entre les quelques mètres que séparent les halles de la ruelle des couturiers, il y a mille tentations, notamment Doc Martens, le docteur de la chaussure.
On m’a entraînée chez Cyber Dog (9, Earlham Street), le caveau des technards. Dans une obscurité quasi-totale, boosté par la musique, un éventail impressionnant de tenues techno, de la robe treillis au t-shirt Manga, dans toutes les couleurs fluo. Bac de disques, vendeurs experts au comptoir et flyers sur tous les rayons pour ne rien rater des prochaines nuits londoniennes.
Liverpool Street (Circle line)
Dans le nouveau quartier trendy de East End. C’est là qu’on trouve Designer Sale UK (Atlantis Gallery, 146 Brick Lane), un repère de bonnes affaires, d’après ma voisine qui travaille à la City. Le magasin solde cinq fois par année. Les vêtements de designers peuvent y être bradés à 90% de leur prix. Curieux, l’entrée est payante pendant les soldes (2 livres). Dans le coin, tous les dimanches à partir de 6h, un grand marché aux puces, moins cher que Camden ou Portobello Market.
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En plus…
«Vermeer et l’école de Delft», National Gallery, jusqu’au 16 septembre. Treize toiles du peintre hollandais entouré de ses contemporains, c’est l’expo qu’on s’arrache cet été à Londres: 1000 billets par jour «seulement», pour une heure d’entrée précise. Il est fortement conseillé de réserver au 0870 906 3891 (depuis l’Angleterre) ou sur le site du musée.
«Naughty Baby», Savoy, WC2, dès le 2 juillet. Ute Lempe, ses longues jambes et sa voie de fumeuse pour deux semaines de chanson cabaret en solo (res. 0044 7836 8888)
Et toujours…
«Route of the King» concerts en plein air à Hyde Park: Beach Boys et Status Quo le 22 juillet; Tom Jones le 26 juillet; Sting, Jeff Beck et Nitin Sawhney les 28 et 29 juillet (le 28 est sold out). Rens: +44 870 735 5000.
Les Pet Shop Boys ont écrit leur comédie musicale, «Closer To Heaven», qu’ils jouent sur la scène d’un petit théâtre de Covent Garden. L’histoire d’un candide au pays de la drogue, du sexe et du rock’n’roll. Arts Theatre, 6-7 Great Newport Street, WC2, +44 207 836 33 34. Jusqu’au 15 septembre.
«Giorgio Morandi», une rétrospective du peintre italien célèbre pour ses natures mortes lumineuses. C’est à la Tate Modern, pour tous ceux qui n’ont pas encore pénétré dans ce manifeste de l’architecture industrielle made in Switzerland. Jusqu’au 12 août.
«Bill Viola: Five Angels for the Millennium and Other New Works». Le vidéaste américain a choisi Londres pour présenter son nouveau travail sur les passions humaines. Bouleversant. Galerie Anthony d’Offay, 9,23 et 24 Dering Street, jusqu’au 21 juillet. Les œuvres antérieures de Bill Viola sont visibles sur le site du Musée d’art contemporain de San Fancisco
«My Fair Lady» revient dans une spectacle musical écrit par Alan Jay. Avec Martine McCutcheon dans le rôle d’Audrey Hepburn. Au Drury Lane Theatre Royal jusqu’au 21 juillet. Res : + 44 207 494 54 54.
