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Retenir les sociétés innovantes

La Commission européenne s’attaque à quatre aspects clés du problème de l’exode des start-up.

Près de 44% des rachats de start-up en Europe sont effectués par des groupes américains. La Commission européenne prend des mesures pour éviter ces départs.

Personnes — Réseaux mieux développés
En 2016, la Commission a lancé l’initiative Start-up et Scale-up pour aider les start-up à trouver les personnes dont elles ont besoin. De nombreuses structures mettent en relation sociétés, investisseurs, universités et main-d’œuvre, mais les efforts manquent de coordination.

Cette année, la Commission souhaite consolider Start-up Europe pour rassembler différentes communautés de start-up et améliorer la cohésion des initiatives européennes. En parallèle, le réseau Entreprise Europe fournira des conseils en matière de développement d’entreprise, des courtiers en innovation offriront un meilleur accès aux marchés publics et de nombreux projets régionaux, nationaux et européens encourageront l’esprit d’entreprise et l’innovation.

Financements — Davantage de capital-risque
En Europe, il est aisé de trouver 1 million d’euros pour créer une start-up, beaucoup moins d’obtenir 25 millions pour se développer à l’étranger. L’investissement moyen est six fois plus élevé aux Etats-Unis qu’en Europe.

En l’absence de géants comme Google et Microsoft, les gouvernements ont décidé de s’engager. «L’UE facilite l’accès aux financements grâce aux garanties de prêt, aux emprunts, à la microfinance et au capital-risque», explique Jyrki Katainen, vice-président de la Commission européenne chargé de l’emploi, de la croissance, de l’investissement et de la compétitivité. En collaboration avec la Banque européenne d’investissement, la Commission lance un «fonds de fonds» paneuropéen de capital-risque. Objectif: lever au moins 1,6 milliard d’euros pour les sociétés aspirant à concurrencer la Silicon Valley.

Culture — Evolution des comportements
Dans la Silicon Valley, qui incarne le rêve américain et galvanise les entrepreneurs, tout est possible à condition de s’en donner les moyens. À l’inverse, l’Europe, avec ses lois strictes en matière d’insolvabilité, ses impôts élevés et ses réglementations complexes, est freinée par une culture anti-risque et anti-échec.

Mais la donne est en train de changer: des start-up innovantes voient le jour sur tout le continent, de nouveaux incubateurs et accélérateurs soutiennent le développement de sociétés et l’esprit d’entreprise est de plus en plus présent. Selon une étude récente, 50% des jeunes entre 18 et 24 ans souhaitent devenir entrepreneur. «Les start-up européennes d’aujourd’hui peuvent devenir les success stories de demain, souligne Jyrki Katainen. Nos politiques visent à soutenir cette croissance.»

Réglementations — Meilleur accès à l’information
Selon Jyrki Katainen, «les informations concernant les réglementations nationales et européennes sont souvent dispersées et peu digestes. Comprendre les exigences en matière d’impôts, d’entreprises et de travail représente un défi, surtout pour une start-up.» Si l’on ajoute à cela une taxation élevée, 24 langues officielles et des lois propres à chaque Etat, il est clair qu’être actif dans plusieurs pays peut étouffer une jeune société.

Cette année, la Commission proposera de créer une Plateforme numérique unique pour faciliter l’accès à l’information et aider à comprendre les réglementations, ainsi qu’une nouvelle carte électronique simplifiant l’offre de services à l’étranger.
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ENCADRE

Des réussites résolument européennes

Toutes les start-up ne partent pas aux États-Unis. Ces quatre exemples restent fidèles à leur patrie.

Suisse
La première licorne helvétique
cialis private prescription charges allie réalité virtuelle, imagerie cérébrale et technologies de l’univers du jeu vidéo. La spin-off de l’EPFL propose à l’heure actuelle des casques de rééducation neurologique pour les victimes d’AVC. Mais son directeur, Tej Tadi, ne cache pas son ambition: «D’ici à cinq ans, tout appareil devrait inclure une puce MindMaze», a-t-il confié à The Economic Times.

En 2012, la start-up a levé 10 millions de dollars auprès d’investisseurs publics et privés pour atteindre une valorisation à 100 millions de dollars. Quatre ans plus tard, elle a rejoint le cercle fermé des «licornes» (valorisation à plus d’un milliard de dollars).

France
Un écosystème technologique florissant
Fred Mazzella a cofondé le service de covoiturage good quality cialis il y a 11 ans. «Les Français nous ont accueillis à bras ouverts, car la taille du pays amène des millions de personnes à se déplacer régulièrement sur de longues distances.»

Il estime que le manque d’harmonisation de l’UE entrave le développement des sociétés technologiques. «Paris a été un atout de taille pour notre croissance. La ville possède un écosystème technologique florissant, regorge de talents et d’entrepreneurs, et attire de plus en plus de sociétés et d’investisseurs.»

Suède
La plateforme de streaming qui résiste aux offres américaines
Fondé il y a 10 ans à Stockholm, best cialis substitute est le premier service de streaming musical, avec 100 millions d’utilisateurs. Malgré d’alléchantes offres américaines, Spotify demeure résolument indépendant et suédois.

Pourtant, les cofondateurs Martin Lorentzon et Daniel Ek ont récemment menacé, dans une lettre ouverte, de quitter le pays si le gouvernement ne s’attaque pas à certains problèmes d’éducation, d’impôts et de logement.

Danemark
Des talents bien payés
Avec 500’000 nouveaux posts par mois, Trustpilot est le site n°1 pour rédiger ou consulter des avis de clients sur des entreprises en ligne.

En lançant la société en 2007, Peter Mühlmann a dû composer avec des impôts et des salaires élevés, mais aussi des lois sur le travail complexes. Il souligne toutefois que le niveau d’éducation et l’éthique du travail en Europe sont «un facteur important» du développement de Trustpilot. «Nous avons envisagé une relocalisation hors de l’UE, mais il règne ici une atmosphère dynamique et encourageante pour les gens souhaitant développer leurs idées.»
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Une version de cet article est parue dans le magazine Technologist (no 12).

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