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«Ce que j’ai compris du mystère de la sexualité féminine»

Comment un homme peut-il savoir si sa partenaire parvient vraiment à l’orgasme? Jonathan a demandé conseil à un ami gynécologue avant d’aborder la question avec Judith. Il raconte

Par Jonathan

Ma partenaire simule-t-elle l’orgasme? Cette question m’a longtemps obsédé. J’en ai parlé à un ami gynécologue qui collectionne les conquêtes, comme la plupart de ses confrères. Il m’a donné quelques conseils: «Tu peux en parler avec elle, mais jamais au lit! Si tu veux que ta copine te parle de son plaisir, amène la discussion sur les orgasmes en général, petit à petit. Mais ne la brusque pas, sinon, elle dira qu’elle y parvient pour te rassurer.»

Mes inquiétudes n’étaient pas basées sur du vent: selon une étude approfondie établie en 1976 par le docteur américain Shere Hite, seulement 52% des femmes actives sexuellement connaissent le «grand orgasme».

Conclure que ce sont les hommes qui n’assurent pas serait aller un peu vite en besogne. S’ils ne comprennent pas grand chose au plaisir féminin, c’est aussi la faute des femmes qui leur mentent depuis la nuit des temps. Quelle femme amoureuse peut avouer à son amant qu’elle ne parvient pas au plaisir?

Finalement, j’ai osé en parler à Judith. Je lui ai demandé si elle avait déjà simulé au lit, et si oui, pourquoi. Elle m’a répondu: «Pas avec toi», avant d’ajouter: «Tu sais, ce n’est pas facile de parler de son absence de plaisir: les mecs se vexent, sauf quand ce sont des machos qui s’en foutent de toute façon.»

Nombreux sont les hommes persuadés d’être des seigneurs du lit qui emmènent leur compagne à l’orgasme à tous les coups. Ont-ils seulement des indices à part les gémissements souvent simulés de leur compagne? «J’ai un truc infaillible, m’a dit un jour Mathieu, un dragueur terrible que j’ai connu pendant mes études. Je regarde les doigts de pieds: s’ils s’écartent quand elle hurle, c’est qu’elle ne simule pas.»

Mon ami gynécologue m’a donné des explications plus techniques: «L’orgasme féminin se compose de deux parties: une convulsion involontaire, similaire au spasme de l’homme, et une contraction des muscles pubiococcygiens, ceux qui entourent le vagin. Peu avant, il y a plusieurs signes: la respiration s’accélère, la pression sanguine augmente, les muscles du visage, des mains et des pieds deviennent tendus, d’où les orteils dont parlait ton ami Mathieu. Finalement, seul signe irréfutable, mais pas évident à voir suivant la position, les petites lèvres du vagin changent de couleur et passent du rose au rouge. C’est là que se produit l’orgasme: la tension musculaire atteint un sommet, le rythme cardiaque s’accélère encore. Puis, le sang qui s’était concentré dans la région du bassin est relâché, ce qui crée une impression de chaleur dans tout le corps.»

La plupart des femmes connaissent bien l’orgasme «extérieur», ou clitoridien, qui s’obtient par stimulation manuelle ou orale. Mais qu’en est-il du «grand orgasme», comme disent les littéraires pour éviter de prononcer l’inélégant adjectif «vaginal»? Pour Judith, c’est simple: tout est question de conditionnement et de temps. «Pour y parvenir, il faut que je sente que j’ai une éternité devant moi. J’ai horreur des hommes qui sautent littéralement dans le lit et se mettent tout de suite à l’oeuvre en voulant prouver quelque chose.»

Selon le rapport Hite, seul un tiers des femmes peuvent atteindre le grand orgasme par la seule pénétration. Il s’agit donc de combiner différentes techniques. Ce que j’ai appris avec Judith, c’est qu’un bon rapport sexuel prend beaucoup de temps. Au minimum une demi-heure, et souvent beaucoup plus.

«Mais rien ne sert de s’agiter des heures, précise l’ami gynéco. Les deux tiers de l’intérieur du vagin sont tellement insensibles qu’on peut y pratiquer des interventions chirurgicales mineures sans anesthésie. Il faut donc stimuler davantage le clitoris que le vagin. Mais attention, le clitoris est hypersensible, il faut l’approcher indirectement et toujours le traiter délicatement. Une autre bonne idée est de préférer la position où la femme est au dessus: elle peut mieux contrôler la profondeur de la pénétration.»

Une chose encore: pour atteindre le septième ciel, les femmes doivent en avoir envie, tout simplement, et ne pas considérer la sexualité comme une corvée. Parfois, le travail de l’homme commence par là: susciter l’envie. Et pour ça, il n’y a pas de secret.

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Jonathan, 31 ans