TECHNOPHILE

Votre quotidien ressemble à ce jeu virtuel

Les Sims sont un phénomène aux Etats-Unis. Lancé en février, ce jeu virtuel s’est déjà vendu à un million d’exemplaire. Et si les Sims parlaient simplement de vous?

Vous n‘avez pas aimé les Tamagotchi? Vous allez détester les Sims. Ce nouveau jeu vous propose de prendre soin de personnages virtuels et de guider leur vie. Si on les délaisse, évidemment, ils meurent.

Chez les Sims, il n’y a rien d’autre à explorer que le quotidien. Et c’est vertigineux. Il faut trouver un travail, arriver à l’heure le matin, rencontrer de nouveaux amis… Lancé en février par la société Maxis, le jeu s’est vendu à un million d’exemplaires en deux mois aux Etats-Unis.

En démiurge, le joueur définit qui sont ses personnages, avec qui ils vivent et combien de fois par jour ils se lavent les dents. Il peut proposer une demande en mariage, mais reste sans pouvoir sur la réponse. Il y a aussi beaucoup plus trivial, notamment quand les Sims doivent aller aux toilettes. Une icône apparaît sur l’écran pour signaler leurs besoins, qu’ils ont faim ou qu‘ils s’ennuient. Ignorez les avertissements et vous allez au-devant de sérieux problèmes. Les Sims sont susceptibles de sombrer dans la dépression.

Il faut penser à tout. Si l‘on n’apprend pas aux Sims comment cuisiner, ils vont mettre le feu au four. Une maison laissée sans système d’alarme a toutes chances de se faire cambrioler. Lorsque des parents restent toute la journée devant la télévision en ignorant les pleurs de leur progéniture, les services sociaux interviennent. Placez deux sympathiques glandeurs dans un appartement sans vous soucier des tâches ménagères: les déchets s’accumulent dans la cuisine, les mouches pullulent.

Le père des Sims, Will Wright, avait déjà créé SimCity, un classique du jeu de simulation dont le principe était de bâtir une ville toujours plus grande tout en répondant aux attentes des habitants. Sinon, gare aux émeutes.

Avec ce nouveau jeu, l’aventure virtuelle prend maintenant une dimension quasi philosophique: «Les Sims sont comme des cobayes humains. Ils vous font réaliser combien votre propre vie ressemble à un jeu stratégique», déclare Will Wright au magazine américain Time.