Le nouvel hebdo du groupe suisse Ringier se dévoilera le 28 novembre. Largeur.com s’est rendu dans les locaux lausannois pour découvrir, en primeur, la maquette et l’ambition de «dimanche.ch».
A quelques heures de la sortie du premier numéro de «dimanche.ch», je me suis rendu à Lausanne, dans les locaux étroits de cette rédaction qui compte treize journalistes, parmi lesquels l’éditorialiste glocal de Largeur.com, Gérard Delaloye. L’ambiance surchauffée par les Macintosh G3 tout neufs est accentuée par une climatisation inexistante.
Dans le seul espace respirable (le bureau du rédacteur en chef Jean-Philippe Ceppi), j’ai découvert la maquette du numéro zéro. Le journal s’annonce coloré – de la quadrichromie à toutes les pages -, aéré et assez élégant. Côté contenu, on en reste aux déclarations d’intentions, puisque la surprise doit demeurer entière pour dimanche. Sur le principe, «dimanche.ch» entend allier intelligence et émotion, selon les dires de la rédactrice en chef adjointe Renata Libal.
Le nouveau journal dominical décline l’urgent (l’actualité), l’utile (un agenda détachable) et l’agréable (vie, culture, sexe) sur quatre cahiers et une soixantaine de pages. Les articles sont courts, souvent illustrés d’infographies ou de grandes photos. Même la rubrique suisse, intitulée simplement «.ch», se veut très visuelle. Dans les pages «vies», une sexologue, Dr Charlotte, répond aux questions des lecteurs.
Dans sa tonalité, sa maquette et sa jeunesse d’esprit, «dimanche.ch» évoque parfois le défunt Nouveau Quotidien. Normal, puisque derrière ces deux partitions se trouve le même chef d’orchestre, Jacques Pilet. Le fondateur et ancien rédacteur en chef du NQ, devenu directeur des journaux de Ringier, a d’ailleurs annoncé jeudi qu’il quittait son poste pour devenir «responsable des nouveaux projets» du groupe zurichois, le premier étant bien sûr le journal dominical dont il est l’instigateur.
«Jacques Pilet joue un rôle d’éditeur, explique Jean-Philippe Ceppi. Il n’est pas omniprésent, mais apporte régulièrement ses idées et sa vision. Ce sont des discussions très libres et ouvertes: nous le suivons parfois, mais pas toujours. Et cela ne changera pas avec sa nouvelle fonction.»
Le rédacteur en chef et son adjoint Christophe Passer sont des anciens du NQ. «Nous acceptons cet héritage, poursuit Christophe Passer, mais «dimanche.ch» est très différent: il correspond à une autre époque, un autre marché. Nous voulons faire un journalisme plus populaire, avec des articles plus courts et plus nerveux.»
A vérifier dimanche: le nouvel hebdomadaire sera dans les kiosques et les caissettes dès le petit matin.
