Plus besoin aujourd’hui de se faire greffer de la silicone sous les seins ou dans les fesses pour ressembler à Eva Herzigova ou Jennifer Lopez. La matière gélatineuse s’intègre désormais aux sous-vêtements mêmes.
De plus en plus de soutiens-gorge en silicone permettent de maintenir les poitrines avec un minimum d’armature. Du côté des slips, le produit s’utilise pour arrondir la forme du fessier, créant une sorte de « faux-cul » qui surélève la structure.
Surfant sur la tendance du galbe rebondi, Wonderbra, célèbre précurseur de l’effet « push-up » il y a onze ans déjà, s’est attaqué au bas du corps de la femme: la marque américaine a récemment lancé à grand renfort publicitaire les « curves-up », culottes dotées de coussinets amovibles positionnés sur le haut du postérieur.
De son côté, Dim a mis au point un soutien-gorge siliconé à l’aspect très futuriste. Destiné aux femmes de 20 à 50 ans, il sera disponible dès le mois de juillet en Suisse.
Son principe? Les rigides armatures métalliques y ont été remplacées par de la silicone, rendant l’article plus confortable au porter. La substance y est également injectée au cœur du textile, afin d’en améliorer l’élasticité.
« Ce modèle permettra de libérer les femmes, au même titre que l’a fait le soutien-gorge traditionnel, succédant à la gaine », avance Laurent Regnier, responsable de la distribution pour l’Europe.
Plus minimalistes, certains modèles d’autres marques se présentent sous la forme de simples coques souples transparentes ou de couleur chair. Collées à même la peau, elles peuvent être réutilisées et permettent d’augmenter les tours de poitrine sans les désagréments et les coûts occasionnés par une opération chirurgicale.
D’autres sociétés commercialisent simplement des coussinets à glisser directement sous les soutiens-gorge ou les maillots de bain. Enfin, la silicone investit désormais aussi les bordures de bas auto-fixants.
Pour Virginie Gondoui, du Salon International de la Lingerie, la tendance devrait durer plusieurs années. « L’arrivée de matières innovantes et de nouvelles techniques offre de larges perspectives d’avenir à la lingerie remodelante et réparatrice », souligne-t-elle.
Dans cette course à la revalorisation des formes, les hommes ne sont pas oubliés. La marque française Scandale a notamment mis au point un boxer en microfribres au nom évocateur: « wonderman ». Doté de renforts cousus sur le devant, ce wonderbra au masculin permet de « pousser » vers l’avant les attributs virils… Une aubaine pour les messieurs s’estimant insuffisamment gâtés par la nature.
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Une version de cet article est parue dans L’Hebdo du 5 avril 2007.