Les systèmes GPS se démocratisent. Nous avons testé les nouveaux modèles les plus performants.
De l’âge du bronze à la découverte de l’Amérique, l’histoire de l’humanité est restée marquée par cette règle immuable: s’éloigner de chez soi, c’est se perdre. Née avec l’envol du premier Spoutnik, une potion miraculeuse à base de mécanique quantique et de théorie de la relativité restreinte est pourtant venue guérir les hommes de leur peur du large. Et comme s’ils se devaient d’en profiter pour tous leurs ancêtres à qui il a tant manqué, le positionnement par satellite est aujourd’hui de toutes les poches.
Avant d’être glamour, le GPS est longtemps resté lourd, cher et top secret. Depuis les années 90 et la guerre du Golfe, deux entreprises ont profité presque seules de ses premiers succès auprès d’un public de passionnés. Garmin et Magellan sont toujours à la pointe dans les domaines de l’aviation et de la navigation, mais se trouvent aujourd’hui submergées par la concurrence qu’allèche un marché mondial de plus de 12 milliards de dollars par an.
D’un boîtier lourdaud à l’interface complexe, le GPS s’est transformé en accessoire de poche qui profite en permanence de l’aura bienveillante de 28 satellites géostationnaires. Il est un GPS pour chaque usage. Tour d’horizon des modèles les plus performants du moment.
Le PDA radioguidé

Garmin ne compte pas se laisser manger tout cru. Pour sortir de son marché de niche, les Américains parient sur le mariage de l’«organiseur» et du satellite. Les iQue possèdent une petite antenne plate qui se déplie à l’arrière pour capter le signal. Disponible en version PocketPC (iQue M5) ou Palm OS (iQue 3600), la gamme séduit les habitués du PDA qui y retrouvent toutes les fonctions habituelles d’un organiseur, avec la possibilité d’ajouter les cartes de leur choix ainsi qu’une ribambelle de petits logiciels qui profitent du signal GPS pour donner toutes sortes d’indications sur le trajet parcouru et la route à suivre. Le désavantage vient de la batterie, qui ne résiste pas longtemps à un usage intensif du GPS.
Garmin iQue 3600, 1190 francs.
iQue M5, 1499 francs, disponible en Suisse dès mi-avril.
L’«infotainment» embarqué

La Rolls des autoradios vient d’être dévoilée au dernier Salon de Genève. Ici, le positionnement par satellite n’est qu’une ligne de plus dans la longue description des fonctions offertes. Dans un engin de la taille d’un autoradio classique, les ingénieurs de JVC ont glissé un disque dur, un lecteur de DVD, de MP3, de CD et de cartes SD, une radio et un système de guidage par écran et par la voix, masculine ou féminine au choix.
Grâce aux données diffusées par les ondes hertziennes, le GPS peut prendre en compte les informations sur l’état du trafic pour prévoir le meilleur itinéraire. Le KD-NX901 est livré avec les cartes de 22 pays européens et la télécommande au volant est proposée en option.
JVC KD-NX901. 1999 francs.
Portable pour la voiture

Les Hollandais de Tomtom ont vu juste, au bon moment. Leur premier modèle de GPS portable, le GO, lancé il y a un an et conçu spécialement pour les voitures, s’est vendu comme des petits pains. Le fabricant sort mi-avril une nouvelle gamme de trois appareils baptisés GO 300, 500 et 700, dont les prix n’ont pas encore été fixés. Ces modèles permettent de profiter du GPS à un tarif plus avantageux que celui des constructeurs automobiles pour une telle option.
En plus de son écran tactile (à fixer sur le tableau de bord), le GO est équipé d’un lecteur de cartes mémoire et d’un accéléromètre qui lui permet de continuer le guidage lors de la perte du signal dans un tunnel. Il se branche sur l’allume-cigare, mais possède également une batterie. On peut ainsi le prendre dans son salon pour préparer son voyage. Le 500 et le 700 intègrent un dispositif mains libres pour téléphone mobile compatible Bluetooth.
Tomtom GO. De 500 francs environ (le GO300) à 1500 francs (le GO700), dès mi-avril.
Vissé sur le biceps

Les Néo-Zélandais de Navman offrent aux sportifs une petite perle colorée de moins de cent grammes pour les accompagner, et surtout les informer de leurs performances: ce petit GPS intelligent calcule les distances parcourues, la vitesse (moyenne ou effective), le dénivelé et même le nombre de calories brûlées.
Le Navman se décline en quatre modèles (course à pied, trekking, roller et windsurf), qui se différencient essentiellement par leur design. Fixé sur le bras, il est conçu pour ne pas gêner les mouvements, et ses deux gros boutons restent accessibles même avec des gants.
Navman Sport. Tool R300 (course à pied), environ 250 francs.
