Tous les nouveaux phénomènes de mode relevés cette semaine: c’est l’hyper-revue de presse de Largeur.com.
iPod rétro
La logique derrière le phénomène rétro — qui consiste à embaumer de nostalgie des vieux objets pour les remettre au goût du jour — s’adapte aux nouvelles technologies. Un exemple récent: le Retropod. Vendu dans la rue et sur quelques sites internet, cet étui pour iPod est fabriqué à partir de la carcasse d’un vieux Walkman jaune.
Effet garanti auprès des fashion-victims. Malheureusement, aux dernières nouvelles, le Retropod a été interdit par Sony.
L’habillement des ordinateurs est une autre illustration de cette mode «retro-tech». Encastré dans un lecteur cassette Bang & Olufsen de 1973, les machines acquièrent un look unique.
Dans le même ordre d’idée, le fait de fabriquer un ordinateur à partir de matériaux inattendus devient aujourd’hui un art à part entière. La collaboration entre informaticiens et jeunes designers branchés donne naissance à des ordinateurs faits de camouflages militaires, de vieux aquariums ou même d’armoires à cocktails des années 1950.
Ergo dynamisme branché
Les sandales et autres chaussures orthopédiques du Dr Scholl ont toujours été associées à une certaine ringardise. Toutefois, quelques nouveautés qui satisfont stylistes et ostéopathes font croire à une renaissance de l’«ergo dynamisme».
Adidas vient de sortir «la première chaussure intelligente», la 1, qui comprend un système fonctionnant, selon l’entreprise, comme un nerf humain: le coussin de la semelle est ajustable en fonction du poids, de la taille, de la vitesse et de l’intensité de l’impact.
Ce que l’on appelle la «Masai Barefoot Technology» (MBT) est une autre innovation ergo dynamique qui mérite d’être signalée. Inspirée par la tribu kenyane des Masai, qui marche pieds nus sur de longues distances tout en maintenant une posture idéale, l’entreprise suisse commercialise une chaussure style rave party qui a un effet bénéfique sur les jambes, les hanches et la colonne vertébrale.
Des rumeurs prétendent que cette chaussure éliminerait toute trace de cellulite, puisque les Masai sont aussi connus pour leur silhouette fine et élancée…
Machine à sieste
On sait qu’une journée de travail de huit heures devrait inclure une petite sieste dans l’après-midi. Même nos ancêtres des cavernes avaient tendance, paraît-il, à piquer un somme en pleine journée.
La firme Metronap propose une solution pour satisfaire nos biorythmes qui peinent à s’adapter aux demandes effrénées du monde contemporain. L’entreprise s’adresse aux personnes stressées qui ont besoin de quelques minutes de sommeil pour retrouver leur énergie avant un grand meeting.
En développant une sorte de bulle d’isolation appelée metronap-pod, elle permet aux hommes et femmes d’affaires américains de faire une sieste de 20 minutes sur leur lieu de travail. Prix de la séance:14 dollars.
Biométrie domestique
Votre nouveau lecteur CD ne fonctionne pas? Peut-être est-ce parce que vous n’y avez pas encore enregistré vos empreintes digitales.
La sécurité biométrique, longtemps réservée aux entreprises et aux services gouvernementaux, peut désormais être intégrée à domicile.
Prenez par exemple le nouveau «media player» sans fil iVue, développé par VeriTouch et l’entreprise suédoise Thinking Materials. Il permet aux fabricants d’intégrer des fichiers protégés par des mesures biométriques.
Il s’agit d’une véritable avancée en matière de technologie anti-piratage: aucun contenu ne peut être copié, partagé ou distribué puisque le fichier est protégé par les empreintes digitales du client.
C’est sans surprise que ce système plutôt orwellien a provoqué la colère d’associations de consommateurs, qui s’inquiètent du contrôle grandissant exercé par les entreprises.
Une autre initiative biométrique, moins controversée, a été lancée récemment, en partenariat avec le laboratoire Oxford Ancestors, par le restaurant Shish à Londres. Il offre à ses clients des tests d’ADN gratuits afin de déterminer s’ils descendent du célèbre Genghis Khan. Si c’est le cas, un menu gratuit leur est offert.
Cette promotion inhabituelle est liée à la décision du gouvernement mongol de redonner aux citoyens leur droit au nom de famille, interdit par les communistes en 1920.
On espère simplement que les 50’000 Mongols qui prétendent descendre du grand seigneur n’arriveront pas à Londres en même temps — pas sûr que le restaurant puisse assurer une distribution massive de khorhog, le plat national…
