Toutes les informations technologiques qui comptent cette quinzaine: c’est l’hyper-revue de presse de Largeur.com.
Ted est très remonté. Dans un long article publié sur l’excellent blog d’analyse politique Washingtonmonthly, le fondateur de CNN explique comment il a pu, dans les années soixante, jeter les bases de son futur empire et pourquoi cette réussite serait devenue impossible aujourd’hui.
A l’époque, raconte-t-il, existait aux Etats-Unis une réelle volonté politique de promouvoir la diversité des médias. Mais à mesure que Washington abandonnait toute tentative de régulation, ce marché médiatique est devenu aussi uniforme que celui de l’après guerre. Ted Turner explique que cette concentration a mené à une perte de qualité considérable, à la disparition de la presse locale et à l’absence de débat démocratique.
Selon le président de Turner Entreprises, les grandes sociétés sont incapables d’innover. Pour lui, seules les jeunes entreprises, contraintes à l’innovation pour survivre auront toujours une longueur d’avance, que les conglomérats chercheront à rattraper si l’idée se révèle rentable.
Rue-montgallet.com
En quelques années, la rue Montgallet, dans le 12ème arrondissement de Paris, est devenue la nouvelle Mecque des fans de microélectronique. Dans cette sorte de souk asiatique, vite surnommé China Street, une multitude de boutiques rivalisent de prix cassés. Pour qui se donne la peine de comparer les prix, la rue Montgallet détrône bien souvent les Fnac et autres Surcouf, enseignes pourtant réputées pour leur tarifs attractifs.
Mais comment font-ils? C’est la question que se pose le magazine 01Net dans un dossier qui décortique les méthodes à la limite de la légalité employées par ces échoppes pour, entre autres, revendre leur produits sans payer de TVA.
Bien sûr, les concurrents voient rouge. Mais ces jalousies ne peuvent cependant rien contre les intérêts des revendeurs, habilement alliés à ceux des constructeurs, qui en profitent pour liquider leurs stocks de matériel neuf ou abîmé.
L’incroyable essor des boutiques de la rue Montgallet a même permis à un petit malin de faire fructifier sa renommée sur le web, à l’adresse correspondante. Partit d’un modeste comparateur de prix, le site s’est développé et emploie aujourd’hui sept personnes.
Pour ceux que l’aventure d’une après-midi de shopping high-tech tenterait, le dossier de 01Net se termine par quelques conseils qui permettront de tirer le meilleur de cette fourmilière, en s’évitant les soucis.
Des milliards qui tachent
Si l’Oncle Picsou avait pu en remplir une piscine et y plonger tout entier, sûr qu’il n’aurait pas manqué l’occasion. C’est le San Fransisco Gate Chronicle qui souligne «une des plus grandes ironies de l’ère numérique: l’encre, connue des hommes depuis 5’000 ans, est devenue une vache à lait pour l’industrie informatique».
Le fait est bien connu: selon une méthode qui a déjà fait la fortune des vendeurs de rasoirs depuis les années cinquante, les fabricants d’imprimantes cassent les prix sur leur matériel et se rattrapent ensuite avec les consommables. Pour illustrer le phénomène, le quotidien californien s’est d’ailleurs livré à quelques savants calculs. Et à 2’700 francs suisses le litre, les chiffres deviennent vite mirobolants. La piscine olympique de l’Oncle Picsou lui aurait coûté la bagatelle de sept milliards et demi de nos francs.
Hewlett Packard justifie volontiers ces tarifs en expliquant que la fabrication de son encre n’est pas une mince affaire. Une imprimante à jet d’encre doit pouvoir tirer des salves de 18 millions de gouttelettes à la seconde. Un défi qui l’oblige à dépenser un milliard de dollards par an en recherche et développement. Ce qui ne suffit pourtant pas à refroidir les concurrents, qui sont toujours plus nombreux à vouloir profiter de l’aubaine. Pas assez toutefois pour faire baisser le cours de cet or noir.
Google, pas pour les nuls
Google voulait que son entrée en bourse soit à son image: simple, ouverte à tous, et originale juste ce qu’il faut pour que tout le monde en parle. La méthode choisie devait permettre de distribuer les actions le plus largement possible auprès du grand public, avec comme avantage pour les fondateurs de disperser le capital suffisamment pour ne pas se retrouver avec une demi douzaine de richissimes banquiers comme principaux actionnaires. Mais la méthode n’a pas convaincu, surtout, bien sûr, chez les banquiers.
L’agence Associated Press explique que les entrées en bourse sont justement conçue dans le but contraire. Elles permettent de distribuer les nouvelles actions à quelques grandes banques d’investissement, aux employés, aux membres du conseil d’administration et «aux amis et à la famille».
L’agence de presse, un organisme à but non lucratif, a donc cherché à réserver cinq actions pour le jour du feu d’artifice. Non sans peine: la plupart des brokers exigeant des mises de départ de plus de 50’000 dollars.
Mais pour les cascadeurs du Nasdaq, il existe bien une façon de tenter l’aventure sans risquer l’hypothèque de sa villa. Les conseils existent, mais il faudra lire les petites lettres.
