Les informations technologiques qui comptent cette semaine: c’est l’hyper-revue de presse de Largeur.com.
Où sont les iBeatles?
Après avoir laissé monter les enchères pendant des mois, les Beatles pourraient enfin parvenir à un accord avec un distributeur pour vendre leurs titres en ligne. L’absence de «Strawberry Fields Forever» ou de «Come Together» au catalogue des sites de vente de musique avait souvent été citée comme l’une des grandes lacunes de ces services.
Comme les Rolling Stones, qui viennent de sauter le pas, et Madonna, qui doute encore, les Beatles négocient âprement leur entrée dans l’arène. Si la maison de disque EMI est bien titulaire des droits du groupe mythique, ce sont les représentants légaux de Paul McCartney et de Ringo Starr qui marchandent en coulisses. EMI insiste d’ailleurs depuis longtemps pour que leur vache à lait s’engage enfin avec l’un ou l’autre des grands sites spécialisé comme l’iTunes Music Store ou Rhapsody.
La preuve par Google
Les journalistes aiment Google. Surtout quand il leur permet de développer des théories sans trop se fatiguer. C’est le thème d’un article publié sur le site Mediabistro, et repris ici, qui décortique l’habitude devenue courante chez les journalistes de citer le nombre de résultats obtenus avec un mot-clé sur Google pour révéler tel ou tel «phénomène socioculturel».
Un cas parmi d’autres: Nancy Franklin, journaliste au New Yorker, étaye une théorie sur l’attrait respectif des corps d’hommes et de femmes par les résultats d’une recherche avec les termes «naked men» et «naked women»: vaine tentative, puisque trois mois après, les résultats cité dans son article ne sont déjà plus du tout les mêmes. A en croire les nombreux exemples, souvent loufoques compilés par Mediabistro, cette quête douteuse d’une légitimité statistique ferait des ravages dans les rubriques culturelles, où le recours à cette formule ajoute, malgré sa nullité scientifique, un côté terriblement «tendance».
Le ministre qui casse le SMS
La charge organisée depuis plusieurs semaine par l’association française UFC-Que Choisir contre le cartel sur le prix des SMS commence à porter ses fruits. La pique envoyée par Patrick Devedjian, ministre délégué à l’Industrie, semble donner naissance à des vocations, notamment à Télé2, qui se limite pour l’instant à la téléphonie fixe. Dans une interview au magazine L’Expansion, son patron, Jean-Louis Constanza, explique qu’il se verrait bien profiter de cette vague de contestation pour casser le prix des messages textes. Et du même coup se bâtir à bon compte une image de gentil opérateur pas cher. Mais pour ce faire, il devra obtenir des trois autres vendeurs de minutes qu’ils lui laisse louer leurs infrastructures, ce que la loi autorise, mais qui pourrait se révéler bien plus problématique dans les faits.
Britney trahie par les pixels
Aux Etats-Unis, les programmes diffusés avec le tout nouveau format de télévision haute définition (HDTV) provoque l’extase des amateurs, qui louent la qualité cristalline et l’incroyable netteté des images. A tel point que les critiques les plus attentifs prennent dorénavant un malin plaisir à commenter par le menu l’apparence physique des stars, révélée sans fard au public sur deux millions de pixels.
Première victime: Britney Spears. Lors de son dernier concert à Miami, la chanteuse n’a pas fait mentir sa réputation de fêtarde, vu l’état dans lequel elle s’est présentée sur scène. Le visage gonflé, comme si elle n’avait pas dormi depuis des jours, et un maquillage censé éviter le pire qui ne faisait qu’empirer le ridicule de l’ensemble: il ne restait plus à la régie d’autres choix que de renoncer au gros plans.
Et là encore, les lecteurs du magazine FHM qui l’avaient élue femme la plus sexy de 2004 ont pu se sentir trompés, au vu des bourrelets révélés par les plans larges. Dernière touche au tableau, il semblerait que la diffusion en son Dolby Surround rende encore plus difficile l’art déjà difficile du playback.
