«Beaucoup d’internautes suisses me remercient de leur avoir fait découvrir un bout de leur pays qu’ils ignoraient.» Depuis son arrivée en Suisse, la vidéaste Yvette Tan, 28 ans, documente ses aventures pour ses dizaines de milliers d’abonnés issus du monde entier.
Son exploration du pays lui a réservé de belles surprises. «J’ai découvert la vie culturelle foisonnante qui se cache derrière ces paisibles paysages alpins.» La vidéaste a notamment emmené son public au festival international du cor des Alpes à Nendaz (VS), sur les traces d’Audrey Hepburn à Tolochenaz (VD) ou encore à la Fête fédérale des costumes à Zurich. «J’ai été happée par la dimension hors norme de cette fête pleine de fantaisie et de couleurs. C’est une chance d’avoir pu y assister cette année. La prochaine édition n’aura lieu que dans 12 ans!»
Après des études en optométrie (ndlr: les soins de la vue) et un premier emploi dans ce domaine, Yvette Tan s’intéresse au mouvement «FIRE» (acronyme anglais pour «Indépendance financière et retraite anticipée»). Cette communauté réunit des actifs qui visent à arrêter de travailler le plus tôt possible en réduisant leurs dépenses et en investissant leurs économies. «Dès que j’ai eu assez d’argent de côté, j’ai quitté mon activité professionnelle pour me dédier à mes projets personnels. Pour moi, prendre sa retraite n’implique pas de cesser toute activité, mais plutôt de se consacrer librement à ce que l’on aime faire.» Elle décide alors de partir découvrir le monde. Elle lance sa chaîne YouTube, dont les vidéos cumulent aujourd’hui plus de 6 millions de vues, un compte Instagram suivi par 86’000 abonnés et un canal TikTok qui réunit près de 36’000 personnes. Les contenus monétisés constituent pour elle une nouvelle source de revenus qui, en plus de quelques activités qu’elle affectionne, comme le pet-sitting, viennent compléter ses économies accumulées quand elle était salariée.
Mariée à un Suisse, la Singapourienne a déménagé à Genève en 2022 et souhaite aujourd’hui contribuer à renforcer les liens sociaux dans sa ville d’accueil. «Les Suisses sont sympathiques et chaleureux. Mais je constate encore un écart entre expatriés et locaux, dû notamment à la barrière de la langue.» Pour y remédier, elle organise désormais des rencontres, nommées «Sisterhood Abroad». «Les premières ont déjà eu lieu à Genève et à Zurich. D’autres suivront dans d’autres villes suisses.»
OÙ LA RENCONTRER:
Aux Bains des Pâquis:
«J’y vais pour me baigner ou tout simplement pour contempler la vue sur la rade et la vieille ville. C’est un endroit magnifique en toutes saisons.»
Au Parc des Bastions:
«Pour la fête de la musique, mais aussi pour m’y promener.»
Au Jardin Botanique:
«Pour ses magnifiques plantes et fleurs. C’est aussi l’endroit parfait pour pique-niquer.»
Une version de cet article réalisé par Large Network est parue dans la Tribune de Genève.