Toutes les informations technologiques qui comptent cette semaine: c’est la nouvelle revue de presse de Largeur.com.
Serions-nous devenus esclaves des machines? En quelques exemples, Richard Forno, éditorialiste pour ZDNet UK, explique comment la révolution de l’information ne tardera plus à faire connaître son vrai visage, bien différent du discours naïf qui promettait un monde plus libre et responsable.
Pire encore, l’usage systématique de la technologie pourrait finir par rendre les humains complètement stupides. Interrogé par le magazine CIO dans un dossier sur l’impact de la technologie, le producteur de séries télévisées Andy Borowitz n’hésite pas à remettre en cause la validité de la théorie de l’évolution de Darwin dans un univers où l’intelligence humaine est soulagée de tout effort grâce aux machines.
Amorcée au moment précis ou l’Homme s’est saisi d’une télécommande, cette dégradation de ses capacités intellectuelles semble inéluctable: dépendant des systèmes de guidage satellitaire et du téléphone portable, l’humain pourrait rapidement devenir incapable de retrouver son chemin sans aide extérieure.
La fin de la TV
Ashley Highfield, le directeur du département «Nouveaux médias et technologie» de la BBC, a du pain sur la planche. Il est chargé d’un gigantesque
Mais publier une telle quantité de vidéos et de sons s’avère un tel casse-tête technique que la seule solution viable d’après Highfield serait l’usage de réseaux d’échange poste-à-poste (P2P), qui permettrait de limiter les coûts de stockage et de bande passante.
Son analyse ne s’arrête pas là. Il voit dans ce défi une révolution bien plus profonde pour la conception et la distribution de contenus télévisuels. Dans un discours prononcé devant la société royale de télévision, il explique que son industrie se trouve à l’aube d’une révolution semblable à celle qu’affrontent aujourd’hui les majors de la musique.
Grâce à internet et aux magnétoscopes numériques, un transfert de pouvoir des diffuseurs vers les spectateurs est en train de se dessiner, qui permettra à ces derniers de composer eux-mêmes parmi les milliers de canaux disponibles les programmes qu’ils désirent regarder.
Après Kazaa, voici Skype
Alors que les regards sont encore braqués vers les heurts de l’industrie du disque, le fondateur suédois de Kazaa, Niklas Zenstrom, prépare tranquillement sa prochaine révolution.
Victimes désignées, les opérateurs téléphoniques sont déjà sur leurs gardes mais ne peuvent qu’attendre le premier coup. Skype est un logiciel gratuit de téléphonie sur internet (Voice Over IP) basé sur le même réseau que celui de Kazaa.
Encore en version test, la page d’accueil du site de Skype compte déjà fièrement plus d’un million de téléchargements. En l’absence de serveur central, n’importe quel ordinateur du réseau peut joindre directement n’importe quel autre et transmettre une conversation en temps réel, avec une fiabilité encore jamais atteinte pour ce genre de service.
Si la jeune société ne peut encore dégager aucun revenu, elle fait le pari que ses usagers paieront pour des services supplémentaires, comme un répondeur. Cet hiver, Skype mettra en place une passerelle qui permettra de joindre un téléphone classique depuis un ordinateur. A lire également, l’interview croisée de Niklas Zenstrom et de Michael Robertson, créateur du site MP3.com, lui aussi entrepreneur dans le domaine de la téléphonie sur internet.
iTunes pour PC
Apple dévoilera jeudi la version portée sous Windows de iTunes, logiciel donnant accès à son service de vente de musique en ligne (l’iTunes Music Store).
Reservé jusqu’à présent aux utilisateurs de Macintosh, ce service a connu un rapide succès sur ce tout petit marché. Reste à savoir si Apple s’en sortira aussi bien dans le monde PC, déjà assailli par les mastodontes du secteur: AOL proposera dans les prochains jours un service semblable à ses abonnés européens, au moment même de la réouverture officielle de Napster, évolution payante du fameux logiciel qui avait fait connaître au monde les joies de l’échange de fichiers.
L’ensemble de ces voies légales de distribution de musique en ligne peut espérer à terme réduire de 15% le trafic de leurs équivalents illégaux.
