C’était aussi une guerre d’images. En plus des bombes, les avions de l’OTAN lâchaient des prospectus d’intimidation sur les forces serbes. Au sol, des graphistes belgradois répliquaient avec des affiches.
Partager:
La FAS, qui réunit ces documents, est une organisation privée. Elle compte plus de cinquante Prix Nobel dans son conseil de parrainage et milite pour le désarmement, notamment par le biais de l’information. Jour après jour, elle a suivi la guerre des Balkans, alimentant son site de toutes les données techniques qu’elle pouvait réunir.
Le site de la FAS contient des vues aériennes, des images satellitaires et des cartes stratégiques du Kosovo. Un chapitre entier est dédié à ce que l’organisation appelle «l’art de la guerre».
Le site de la FAS présente aussi les fameux papillons lâchés par les avions de l’OTAN. L’un d’eux fait également référence à la «caméra invisible»:
«Vous pouvez vous cacher, mais l’OTAN continue à vous voir. Vous pouvez rester au Kosovo et vous exposer à une mort certaine. Ou vous pouvez quitter votre unité. (…) Si vous décidez de rester, les forces de l’OTAN vont vous attaquer sans relâche, avec plusieurs systèmes d’armes, depuis plusieurs pays différents, depuis la terre, depuis la mer, depuis le ciel. Ne suivez plus les ordres de Milosevic qui vous demande de commettre un génocide et d’autres atrocités contre les civils du Kosovo. Vous êtes responsables de vos actes. (…) Vous avez le choix.»
Tous ces documents sont rédigés en anglais.
