En novembre dernier, Eugénie Taffignon a ouvert sa boutique Hallures, elle y partage sa passion pour la mode masculine avec ses clients.
Toutes les pièces proposées chez Hallures ont au moins 30 ans. La boutique, située au boulevard de Saint-Georges, présente aussi bien des casquettes ou des t-shirts Ralph Lauren en dessous de 20 fr. que des pièces rares d’exception aux alentours de 300 fr., comme certaines vestes Schott ou des jeans Levi’s. «Le vêtement masculin ne ment pas, contrairement à la mode féminine où l’on peut vite être trompé par un bel imprimé, explique Eugénie Taffignon, l’initiatrice du projet, consacré exclusivement à la mode vintage et masculine. Pour qu’une pièce soit réussie, il faut nécessairement une matière exceptionnelle, une belle coupe et un détail subtil: une couture spéciale, des boutons précieux, une doublure qualitative.»
Formée au commerce de la mode à Paris – à l’école Mod’Art International – elle a travaillé durant plusieurs années dans le prêt-à-porter de luxe. «J’ai appris toutes les étapes de la création à la vente en passant par la production et la logistique. Après plusieurs stages j’ai travaillé principalement pour Yves Saint Laurent et Givenchy», détaille la jeune entrepreneuse de 33 ans. En parallèle, motivée par des envies d’entreprenariat, elle développe aussi Folkke, un premier projet de maillots de bain éthiques mettant en valeur des savoir-faire artisanaux. «Au moment où Yves Saint Laurent a ouvert une succursale à Genève, il y a cinq ans, j’ai déménagé après avoir passé douze ans à Paris. Mais l’entreprenariat me manquait; c’est lorsque j’ai quitté mon poste que le projet a commencé à germer.» Deux ans plus tard, l’idée d’une boutique dédiée au vintage masculin se concrétise grâce à la Fondetec – une fondation de la Ville de Genève qui soutient les entrepreneurs. «J’avais à peine 8000 fr. de fonds propres. La Fondetec a pu me proposer un prêt de 80’000 fr. qui a rendu possible la création d’Hallures.» La boutique d’Eugénie arrive à un moment où la mode vintage rencontre beaucoup de succès à Genève. «J’ai toujours chiné des vêtements, trouver une petite pépite en friperie est un véritable plaisir. C’est aussi une mode qui s’associe à la volonté de moins produire, de réutiliser ce qui existe déjà et de choisir des vêtements durables dans des matériaux de qualités.» Désormais, Eugénie veut développer la présence en ligne de sa boutique et à plus long terme elle espère pouvoir ouvrir un autre espace de vente.

Où la rencontrer
Le marché aux puces: «Les mercredis et les samedis j’y passe toujours pour trouver des vêtements, de la décoration ou simplement de l’inspiration.»
Le jardin botanique: «J’aime beaucoup ce lieu pour des promenades très apaisantes.»
La Vieille-Ville: «C’est un de mes quartiers favoris de la ville, lorsque je sors avec mes amis, j’aime bien m’y rendre.»
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Une version de cet article réalisé par Large Network est parue dans la Tribune de Genève.
